Jacqueline Leclercq-Marx est professeur honoraire à l’Université Libre de Bruxelles où elle continue toutefois à dispenser le cours d’Histoire de l’enluminure. Elle est auteur de deux livres : L’Art roman en Belgique. Architecture, art monumental paru en 1997 et La Sirène dans la pensée et dans l’art de l’Antiquité et du Moyen Âge. Du mythe païen au symbole chrétien qui est tiré de sa thèse de doctorat. Publié par l’Académie royale de Belgique en 1998, il est désormais consultable librement en ligne, sur le site.
La réception de la culture antique dans le monde médiéval – jusqu’à 1250 environ – est au cœur de ses recherches qui sont systématiquement fondées sur une double approche iconographique et textuelle. Spécialiste du monstrueux issu de la mythologie gréco-romaine, Jacqueline Leclercq-Marx tente d’en explorer toutes les facettes, en débrouillant l’écheveau complexe des filiations et en analysant, après les avoir identifiées, les différentes fonctions et représentations de cette thématique au Moyen Âge. Tout naturellement, cette spécialisation l’a amenée à s’intéresser au Physiologus et aux Bestiaires (texte et illustration), ainsi qu’aux animaux marins et autres. Parallèlement, elle a travaillé sur l’iconographie des dieux antiques, les Sept Merveilles du Monde, certains épisodes de la Création, les ex-votos, la Psychomachie de la Porte Mantile de la cathédrale de Tournai etc. Elle s’investit également dans plusieurs projets relatifs aux « signatures » graphiques et iconiques d’artistes et d’artisans, dans le cadre de son intérêt pour la relation texte/inscription et image. Enfin, après avoir déjà publié sur le sujet, elle prépare une étude d’une certaine ampleur sur l’idée de contrepartie marine du monde terrestre – thématique peu étudiée, qui se trouve à la croisée de l’histoire des arts et des lettres, et plus généralement à celle des mentalités et des cultures méditerranéennes et nordiques.