Orléans fut l’une de capitales des Capétiens à une époque où la cour était encore itinérante : avant le développement et la prépondérance de Paris dans le courant du XIIe siècle, la cité ligérienne bénéficia d’une attention particulière de la nouvelle dynastie, notamment sous le règne de son second souverain, Robert le Pieux (996-1031).
Les vestiges conservés illustrent l’importance de certaines constructions de prestige – telles la collégiale Saint-Aignan ou la cathédrale Sainte-Croix – voire plus modestes, comme la crypte Saint-Avit. Les carences scientifiques comme les avancées méthodologiques conduisent aujourd’hui à relire ces constructions grâce à l’archéologie. Toutefois, au-delà des éléments formels et techniques fournis par ces chantiers, les comparaisons qui peuvent être développées avec les autres réalisations du domaine royal illustrent les mutations que connut l’architecture au tournant du second millénaire. Il convient donc de s’interroger sur la question de l’influence royale sur la définition et la stabilisation de nouvelles formules architecturales.
Pierre Martin, université de Grenoble