Xavier Barral i Altet, Université de Rennes, Université de Venise Cà Foscari

La rédaction la plus ancienne (Vat. 3973) que nous connaissons des Mirabilia Urbis Romae est datée des années 1140-1143. Elle est insérée dans le Liber Polypticus de Benoît, chanoine de Saint-Pierre, publiée par Paul Fabre et Louis Duchesne dans leur édition du Liber Censuum de l’Église romaine. Il s’agit d’une description de Rome qui, pour une partie de l’historiographie, aurait peut-être été conçue à l’origine comme un traité antiquaire et, pour d’autres, comme une sorte d’inventaire des unités monumentales situées à l’intérieur des murs de la ville. Au moins, cinq autres textes ont été modelés sur les Mirabilia : la Graphia aureae urbis (postérieur à 1154), les Miracles de Rome (XIIIe siècle), le De mirabilibus civitatis Romae (1360-1362), le Tractatus de rebus antiquis et situ urbis Romae (1411), et celui qui nous intéresse le plus dans le contexte des Journées romanes, le De mirabilibus urbis Romae de maître Grégoire, de la fin du XIIe siècle, découvert au St Catharine’s College de Cambridge [ms. Nr. 3 (Lv 87), ff. 190r-203v], en 1917, par Montague Rhode James, prévôt du Eton College. La ville de Rome émerveillait certes à l’époque romane ; mais de quelles merveilles s’agissait-il ? Quelles merveilles pensaient trouver à Rome les voyageurs du Moyen Âge et quelles merveilles évoquaient-ils au retour ?

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