Fuensanta Murcia Nicolás, Fondation Seneca (Murcia, Espagne), CESCM

« En effet nous permettons que dans les basiliques on expose des images de saints, non pas pour les adorer, mais pour rappeler les épisodes de leur vies et décorer les parois ». De cette façon, les théologiens carolingiens expriment leur avis sur le culte des images chrétiennes : il reste complètement banni car il n’existe pas de relation entre le modèle et ce qui le représente. Même si une partie des auteurs occidentaux ne sont pas partisans de considérer les images comme des objets sacrés, vers l’an 1000 on peut trouver une attitude qui réfute leur arguments, laquelle part de l’apparition des effigies miraculeuses. Les témoignages écrits, depuis le Livre de Sainte Foy ou la vision de Robert de Mozat jusqu’aux collections de miracles du XIIe siècle, parlent d’une « conversion » sur les images (en accord avec la définition de Jean-Claude Schmitt), où se reconnaît leurs propriétés thaumaturgiques et leur sacralité. Toute cette culture écrite propose un ensemble d’idées qui se révèle dans certaines motifs et formules iconographiques.

La popularité des images du Christ et de sa mère à la fin du Moyen Âge débute à l’époque romane et les représentations comme le Crucifié de Gero ou la Vierge en Majesté de Clermont-Ferrand marquent un tournant dans la conception des effigies chrétiennes. Dans cette intervention, on montrera la relation entre la tradition textuelle et visuelle pour comprendre les constructions culturelles sur ces images miraculeuses dans l’Occident Médiéval : leur individualisation comme objets sacrés et de dévotion, l’expression de leur pouvoir surnaturel et le lien avec leur prototype divin.

Laisser un commentaire

Votre adresse e mail ne sera pas affichée. Champs obligatoires *

EffacerSoumettre