La question, qui peut se formuler autrement en « Qu’est qu’une maison romane », conduit, au delà des conventions d’acception du terme « roman », à se pencher sur les conditions du renouveau d’un habitat urbain architecturé, à partir du tournant de l’An Mil. C’est dire qu’il convient d’abord de cerner un champ, et ce sera celui de l’habitat urbain, bien que les formes rurales des maisons se rencontrent aussi dans les agglomérations, dans des proportions diverses. Cependant, ce sont les constructions en dur – les mieux connues – et secondairement en maçonnerie et bois, qui sont l’objet de cette approche : elles sont prioritairement connues en milieu urbain, ce qui pose la question des commanditaires.
Elle prendra donc en compte les questions de matériaux mis en oeuvre, des vocabulaires architecturaux, types et programmes, pour essayer de caractériser la nouveauté : en quoi ces  demeures se distinguent-elles de celles du haut Moyen Âge (pour autant que celles-ci soient connues) et de celles du bas Moyen Âge ? En somme, comment distingue-t-on leur apparence et leurs particularités, à partir d’approches techniques, formelles et fonctionnelles ? Ensuite seront abordées les questions de chronologie et d’espace : quelle est la duré des modèles de « maisons romanes » ainsi définis ? Dans quelles aires les rencontre-t-on ? Le phénomène sera alors envisagé pour l’ensemble de l’Europe.

Pierre Garrigou Grandchamp

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