Anaël Vignet (Université de Poitiers) L’abbaye de Saint-Amand de Boixe : un exemple de gestion territoriale à travers ses dépendances à l’époque romane

L’ancienne abbaye bénédictine de Saint-Amant-de-Boixe, située dans le nord de l’ancien diocèse d’Angoulême, est intimement liée à un territoire. Quasiment dès sa refondation au Xe s. par les comtes d’Angoulême, les abbés appliquent une politique habile et efficace pour développer son temporel et le concentrer dans un rayon d’environ 20 km, constituant, pour ainsi dire, un pré-carré autour de la forêt de Boixe notamment. De fait, elle interagit avec un grand nombre d’institutions tant ecclésiastiques que laïcs : évêque d’Angoulême, abbés de Charroux et d’Aurillac, Templiers, Cisterciens, comtes d’Angoulême, etc. Ces relations sont parfois subies (avec l’évêché d’Angoulême ou l’abbaye Saint-Géraud d’Aurillac), voire conflictuelles, parfois pacifiques (et donc souvent absentes de la documentation). Ainsi l’étude de cet établissement et de ses dépendances, permet de préciser la mise en place et le rôle d’une abbaye non exempte de l’ordinaire et à rayonnement régional, et de ses dépendances.

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