La salle d’un musée n’est pas un chapitre dans un manuel d’histoire de l’art. Cependant, la visite d’un musée (présentielle ou virtuelle) est presque incontournable pour la perception actuelle de l’œuvre d’art que ce soit pour certains chef-d’oeuvres (highlights), parfois emblématiques, soit parce qu’ils montrent un territoire, une technique, un artiste, etc. En Catalogne, un aspect qui définit la base pour la création et le développement des musées entre les XIXe et XXe siècles est la préservation et l’étude du passé médiéval, roman pour ce qui nous intéresse maintenant, toujours encadrée dans un contexte international. S’il y a des monuments indispensables tels que le monastère de Ripoll, le prieuré Serrabona ou le cloître de la cathédrale de Gérone, les musées conservent des oeuvres de référence tels que la Tapisserie de la Création, la Descente de Erill la Vall, ou surtout des ensembles de peintures murales comme Sant Climent de Taüll.
Au-delà du fait que le Musée national d’art de Catalogne contient la série la plus emblématique de la peinture romane, l’histoire et l’état des connaissances sur l’art roman en Catalogne ne peut être expliquée sans grandes institutions telles que le Museu Episcopal de Vic (1891) ou le Musée diocésain de Solsona (1896), entre autres. Chacun d’eux montre une approche muséographique adaptée à son histoire et à sa fonction, ainsi qu’à ses collections. Dans cette communication, nous allons essayer de tracer les grandes lignes de ces institutions et en particulier pour évaluer quelle a été sa contribution à la vision que nous pouvons maintenant avoir de l’art roman, toujours avec la relation indispensable avec d’autres institutions et collectivités (en particulier les universités).

Jordi Camps, MNAC, Barcelona (Catalogne)

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