Florian Meunier, Musée du Louvre (Paris)

En commençant à la fin du xe siècle et au xie siècle avec le témoignage de Bernard d’Angers à propos des miracles de sainte Foy de Conques et l’interprétation de la broderie de Bayeux, il paraît intéressant de se pencher sur le rapport entre les reliquaires et les miracles, qui posent la question de l’individu et du collectif dans le dialogue avec le divin.

Le reliquaire est aussi l’objet de la commémoration des miracles passés en lien avec les processions et fêtes : on célèbre dans certains cas la date d’arrivée (adventus) des reliques dans l’église ou bien la dédicace de celle-ci. La châsse de saint Martial du Louvre, production limousine par excellence de la seconde moitié du xiie siècle avec ses fonds vermiculés, offre un exemple original de relation des miracles dans un style narratif proprement roman. À partir de ce cas, on peut envisager la question plus complexe de l’équilibre entre les représentations, sur les châsses et reliquaires, des miracles du vivant du saint par rapport à ceux qui se produisent après sa mort. Enfin, il faut signaler les cas où l’on trouve, dans l’art roman, la mise en valeur visible de la relique à travers un cristal de roche, tendance que l’on considère plutôt comme propre à la fin du xiiie siècle et de la fin du Moyen Âge.

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